Pleurer derrière les paysages.

Martin Saint-Laurent

Pleurer derrière les paysages

Martin Saint-Laurent s’est créé au fil du temps un lexique poétique et personnel émergeant de ses souvenirs. Il utilise la technique de frottis au fusain sur papier japonais qu’il applique sur des plaques métalliques industrielles texturées. Ces empreintes sont marouflées sur un support de bois ou de toile, puis superposant par la suite un mélange d’huile et de caoutchouc dans une répétition de points exécutée au pochoir.

Il s’appuie sur la théorie de la Gestalt pour définir son travail.  La somme de ses œuvres étant par leur nature différente des parties qui les composent, attribuant un sens individuel au tableau tout en créant un ensemble signifiant à partir de son assemblage.

Ses tableaux-installations occupent l’espace tel un architecte, dévoilant des paysages urbains aux formes imposantes qui créeront des oppositions entre eux, s’inspirant, entre autres, du jardin cartographié de sa grand-mère, des rangs de fleurs, des couleurs et des champs de sa Gaspésie natale pour composer les sections de ses tableaux. Ses installations entretiennent un lien avec son passé, son vécu, ses lieux de vie, les personnes qu’il a côtoyées et ses histoires familiales.

Son imaginaire foisonnant et s’illustre poétiquement par les titres de ses œuvres faites des légendes de son histoire intime et amplifiées par le passage du temps. Son langage est créatif, chargé de sens et son travail s’impose par son peuple originaire, transformé en tableaux devenus les dénominateurs de sa vie

Martin St-Laurent est un artiste natif d’Amqui. Il est détenteur d’un bac en art de l’Université du Québec à Montréal, et ses tableaux se retrouvent dans plusieurs collections privées.